La Domenica Del Corriere - Reconduite, Valérie Létard, adulée par le secteur du logement, perd son ministère de plein exercice

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Reconduite, Valérie Létard, adulée par le secteur du logement, perd son ministère de plein exercice
Reconduite, Valérie Létard, adulée par le secteur du logement, perd son ministère de plein exercice / Photo: Anne-Christine POUJOULAT - AFP/Archives

Reconduite, Valérie Létard, adulée par le secteur du logement, perd son ministère de plein exercice

Valérie Létard a été reconduite comme ministre du Logement lundi dans le nouveau gouvernement de François Bayrou, après avoir convaincu la grande majorité des acteurs du secteur en trois mois, mais elle perd son ministère de plein exercice.

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Appelée à être renommée avant même d'avoir quitté les murs de son ministère du Logement et de la Rénovation urbaine, la confirmation de Valérie Létard a ravi tout le secteur du logement et de l'immobilier.

"La confirmation de Valérie Létard dans le nouveau gouvernement dirigé par François Bayrou témoigne de la reconnaissance de ses compétences et de son engagement", a réagi la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), dans un communiqué.

Mais cette nomination est ternie par la perte du ministère de plein exercice, qui était une première depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée en 2017, au profit d'un ministère auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation.

"Le logement est un besoin vital et le premier poste de dépenses des Français: il méritait un ministre de plein exercice", et la crise du logement a besoin de "réponses fortes, ambitieuses et immédiates", regrette Loïc Cantin, président de la Fnaim.

Le statut de "ministre auprès de" ne change "pas grand chose" selon le ministère du Logement, qui garde ses prérogatives concernant le logement et la main sur le budget, ainsi que le droit de participer aux conseils des ministres.

- Rebsamen et Lombard -

Le mouvement HLM, représenté par la fédération Union sociale pour l'habitat (USH) regrette de plus que "la question de la rénovation urbaine ne soit plus mentionnée", même si ce portefeuille n'est pas encore attribué officiellement.

Les bailleurs sociaux se réjouissent en revanche de l'entrée au gouvernement du directeur de la Caisse des dépôts Eric Lombard : "La nomination d'Eric Lombard, qui connaît très bien le logement social, au ministère de l'Economie doit marquer un changement de cap en matière de politique du logement", affirme Emmanuelle Cosse, présidente de l'USH, dans un communiqué.

"La politique du logement est un investissement et nous attendons de lui qu'il nous aide à recouvrer les moyens nécessaires à notre rôle au service de l'intérêt général", poursuit-elle.

Le secteur du logement accueille aussi positivement la nomination de l'ancien maire de Dijon François Rebsamen, au ministère de l'Aménagement des territoires.

"Le duo François Rebsamen aux Territoires et Valérie Létard reconduite au Logement est un beau cadeau de Noël", a jugé sur X Norbert Fanchon, président du groupe immobilier Gambetta.

- Pluie d'éloges -

Après la censure du gouvernement Barnier et avant l'annonce du nouveau gouvernement, Valérie Létard avait eu droit à une pluie d'éloges et de soutien.

"Elle connait aussi bien que moi les problèmes et l'économie du bâtiment et du logement. Il n'y a rien de politique, je crois qu'on ne peut pas faire mieux, donc il faut continuer", vantait Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment.

"Valérie Létard a compris les dossiers d'urgence", déclarait début décembre Loïc Cantin.

Durant ses trois premiers mois au gouvernement, Valérie Létard, âgée de 62 ans, a convaincu par son écoute des acteurs, sa connaissance du secteur du logement, sa fibre sociale et sa prise de conscience de la crise actuelle qui touche l'accès au logement pour les ménages français et l'activité économiques des entreprises de l'immobilier.

Bien avisée de ne pas prendre d'engagement à son arrivée compte tenu de la "réalité budgétaire", elle avait simplement promis de "se battre pour le logement tout en rappelant qu'elle n'avait "pas de baguette magique".

Mais pour le président de la Confédération nationale du logement, Eddie Jacquemart, désormais il faut agir et "taper un bon coup sur la table et dire +ça suffit, il faut qu'on mette un plan de travail sérieux face à la crise du logement, avec des moyens financiers+".

T.Labbate--LDdC