La Domenica Del Corriere - Paris: un adolescent de 16 ans tué lors d'une rixe entre bandes rivales

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Paris: un adolescent de 16 ans tué lors d'une rixe entre bandes rivales
Paris: un adolescent de 16 ans tué lors d'une rixe entre bandes rivales / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

Paris: un adolescent de 16 ans tué lors d'une rixe entre bandes rivales

Un adolescent de 16 ans a été tué par arme blanche mardi matin à proximité du lycée Rodin dans le XIIIe arrondissement de Paris lors d'une rixe entre bandes rivales, des affrontements de plus en plus fréquents dans la capitale.

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"Ce meurtre s'inscrit dans la continuité d'un phénomène de rixes entre jeunes récurrentes sur le secteur du XIIIe arrondissement, où huit affrontements ont été constatés depuis le mois de mai 2024", a détaillé le parquet de Paris.

Les faits se sont déroulés peu après 08H00 à proximité de l'établissement scolaire lors d'une rixe.

A l'arrivée des policiers, "les protagonistes avaient pris la fuite", a déclaré une source policière. Un mineur "se trouvait en arrêt cardio-respiratoire (...) présentant des blessures à la tête ", a ajouté le parquet, précisant qu'un "couteau avait été découvert à proximité de lui".

"En dépit des tentatives de réanimation du Samu", le décès de l'adolescent a "été constaté à 09H15", a-t-il précisé.

D'après le ministère de l'Education nationale, la victime est âgée de 16 ans et était scolarisée dans un lycée professionnel à Alfortville (Val-de-Marne).

Les faits se sont déroulés "au pied d'un immeuble à proximité du square René-Le Gall dans le XIIIe" arrondissement, a précisé le ministère.

 

Une enquête pour meurtre a été confiée à la sûreté territoriale de Paris.

- "La pire bagarre" -

La plupart des élèves étaient déjà entrés dans l'établissement au moment des faits, a précisé le maire du XIIIe, Jérôme Coumet, présent sur place.

"Pour l'instant, on ne comprend pas la localisation de ce drame" parce qu'"il n'y avait pas de signes avant-coureurs dans les établissements du secteur qui auraient pu nous mettre en éveil", a souligné le maire devant la presse.

"Moi ça fait longtemps que je tourne ici, ici il a déjà eu quelques bagarres. Mais celle-là, c'est la pire qui a été enregistrée", témoigne auprès de l'AFP Adam Gharsallah, 18 ans, habitant du quartier. "C'est un meurtre quoi."

"Ce matin, il a dû dire au revoir à ses parents. Je me mets à la place de ses parents, je suis tellement triste là", soupire Émile, 16 ans, scolarisé dans le lycée.

Selon Maïssa, 16 ans, scolarisée au lycée Rodin, "vers 08H15-20, des policiers ont commencé à venir, des gens sont venus inspecter (une) salle" de cours.

Une équipe mobile de sécurité, la brigade régionale de sécurité, et une cellule d'appui psychologique "aussi bien en soutien de la communauté éducative que des élèves", ont été déployés, a indiqué le ministère.

Entre 2022 et 2023, les rixes entre bandes rivales ont progressé de 10% dans l'agglomération parisienne, atteignant 413 faits contre 375, selon les éléments communiqués par la préfecture de police de Paris. Il y a eu quatre décès en 2023 contre trois en 2022.

 

"C'est un nouveau drame devant un établissement scolaire" qui "confirme qu'il y a sujet autour du traitement des rixes entre bandes et cela ne peut pas relever que de l'Ecole", a réagi auprès de l'AFP Sophie Venetitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU.

"Il faut une politique interministérielle (éducation, sécurité, logement et jeunesse, NDLR) à destination de la jeunesse, pour traiter à la racine la question des rivalités entre bandes", a-t-elle ajouté.

Plusieurs mineurs ont été grièvement blessés ou tués lors de ces affrontements entre bandes rivales. Mi-octobre, Meissane, 16 ans, a été poignardé à mort à 900 mètres de son lycée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Ce phénomène, a détaillé le parquet, fait l'objet d'une "attention resserrée de GLTD spécifiques (Groupements locaux de traitement de la délinquance), réunissant le parquet de Paris, la préfecture de police, la préfecture de région, la ville de Paris, l'Education nationale et la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)".

L'objectif est que "les signes précurseurs soient détectés au plus tôt, communiqués aux autres acteurs, et déclenchent des patrouilles préventives au plus près des lieux d'inquiétude", a précisé le parquet.

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U.Pagliarini--LDdC