La Domenica Del Corriere - Au "stade final", les négociations pour une trêve à Gaza s'accélèrent

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Au "stade final", les négociations pour une trêve à Gaza s'accélèrent
Au "stade final", les négociations pour une trêve à Gaza s'accélèrent / Photo: Omar AL-QATTAA - AFP

Au "stade final", les négociations pour une trêve à Gaza s'accélèrent

Les négociateurs réunis pour arriver à un cessez-le-feu à Gaza cherchent mercredi à finaliser un accord, désormais "au stade final" selon le Qatar après 15 mois d'une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.

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A quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, les discussions indirectes se sont intensifiées à Doha en vue d'une trêve associée à une libération d'otages retenus à Gaza depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

Le Qatar, principal pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, a déclaré que les négociations étaient "au stade final", les "principaux problèmes" ayant été réglés, sans toutefois préciser lesquels.

"Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt", a dit un porte-parole de la diplomatie qatarie.

Selon deux sources proches du Hamas, 33 otages devraient être libérés durant la première phase de l'accord en gestation, en échange d'un millier de Palestiniens détenus par Israël. Les captifs seraient libérés "par groupes, en commençant par les enfants et les femmes", d'après l'une d'elles.

Le gouvernement israélien a confirmé qu'il cherchait à obtenir la libération de "33 otages" pendant la première étape, et était prêt à libérer "des centaines" de prisonniers palestiniens.

- "Le temps presse" -

Les pourparlers en cours au Qatar se déroulent avec le Hamas et les négociateurs israéliens présents dans deux salles séparées, selon une source proche des pourparlers.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Au moins 46.645 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza assiégée et en proie à un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par les Nations unies.

Alors qu'Israël multiplie les frappes meurtrières dans le territoire, 61 personnes ont encore péri en 24 heures, selon le dernier bilan du ministère.

L'armée israélienne a dit avoir visé "des terroristes du Hamas".

A Gaza, Nadia Moustafa Madi, une déplacée, prie pour qu'"une trêve soit déclarée". "Je suis prête à reconstruire ma vie au milieu des décombres", dit-elle.

Depuis le début de la guerre, seule une trêve d'une semaine a été observée fin novembre 2023, les négociations menées depuis se heurtant à l'intransigeance des belligérants.

Mais la pression internationale s'est accrue pour un cessez-le-feu associé à la libération des 94 otages toujours retenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne. Surtout après que Donald Trump a promis "l'enfer" à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir.

"Le temps presse, les otages vivants finiront par mourir. Les otages morts risquent d'être perdus. Nous devons agir maintenant", a lancé Gil Dickman, cousin de l'otage Carmel Gat, lors d'un rassemblement mardi soir à Jérusalem.

- Zone tampon -

Selon un responsable israélien, les négociations pour la deuxième phase de l'accord commenceront le "16e jour" après l'entrée en vigueur de la première phase.

La deuxième phase concernera la libération des derniers otages, "soit les soldats et les hommes en âge d'être mobilisés et (le retour) des corps des otages morts", selon le Times of Israel.

Le Hamas a dit souhaiter "un accord clair et global".

"Nous sommes proches du but, mais pas encore là", a dit un responsable israélien. Israël ne quittera toutefois "pas Gaza tant que tous les otages ne seront pas rentrés, les vivants et les morts", a-t-il souligné.

Selon des médias israéliens, Israël doit maintenir une "zone tampon" dans la bande de Gaza durant la première phase de l'accord.

Les forces israéliennes devraient rester présentes jusqu’à "800 mètres en profondeur du territoire, sur une zone allant de Rafah au sud jusqu'à Beit Hanoun au nord", selon une source proche du Hamas.

"Il y a une véritable volonté de notre part de parvenir à un accord sur les otages", a assuré à Rome le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar. "Si nous y parvenons, nous aurons une majorité au gouvernement qui soutiendra l'accord."

Le secrétaire d'Etat américain sortant, Antony Blinken, a proposé mardi d'envoyer une force internationale de sécurité à Gaza et de placer le territoire palestinien sous la responsabilité de l'ONU.

Il a aussi estimé que l'Autorité palestinienne, qui détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie occupée, devrait à l'avenir reprendre le contrôle de Gaza.

F.dGiugiaro--LDdC