La Domenica Del Corriere - L'Ukraine et le Royaume Uni concluent un partenariat sécuritaire "historique" sur 100 ans

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L'Ukraine et le Royaume Uni concluent un partenariat sécuritaire "historique" sur 100 ans
L'Ukraine et le Royaume Uni concluent un partenariat sécuritaire "historique" sur 100 ans / Photo: Carl Court - POOL/AFP

L'Ukraine et le Royaume Uni concluent un partenariat sécuritaire "historique" sur 100 ans

Le président Volodymyr Zelensky et le Premier ministre britannique Keir Starmer, dont le pays est un soutien clé de l'Ukraine face à l'invasion russe, ont signé jeudi un accord "historique" sur un partenariat "sur 100 ans" entre Kiev et Londres.

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"Nous avons signé ensemble un accord historique, le tout premier du genre, un nouveau partenariat entre le Royaume-Uni et l'Ukraine qui reflète l'énorme affection existant entre nos deux nations", a déclaré M. Starmer aux médias après la signature à Kiev.

"Aujourd'hui est un jour historique et nos relations, entre l'Ukraine et la Grande-Bretagne, sont plus étroites que jamais", s'est félicité de son côté le président Volodymyr Zelensky.

Ce document porte notamment sur le renforcement de la coopération en matière de défense et de sécurité maritime, mais aussi "des partenariats scientifiques et technologiques dans des domaines tels que les soins de santé et les maladies, l'agro-technologie, l'espace et les drones", selon le texte publié par Kiev.

Avant la cérémonie, une sirène aérienne suivie par de fortes explosions ont retenti dans le centre de Kiev, alors qu'un drone a survolé le quartier gouvernemental, ont constaté des journalistes de l'AFP.

- Renforcer la défense antiaérienne -

Peu avant, l'armée de l'air ukrainienne a averti qu'un "drone" russe s'approchait de la capitale.

"Nos discussions se sont déroulées au son des opérations de la défense antiaérienne ici à Kiev", d'où "la tâche numéro un - accroître la coopération pour que le bouclier antiaérien ukrainien, notre armée, nos forces maritimes ukrainiennes, la cybersécurité soient suffisamment forts pour résister" à la Russie, a déclaré M. Zelensky.

Keir Starmer, le dirigeant travailliste, est arrivé à Kiev dans la matinée, pour la première fois en Ukraine depuis son élection en juillet et à quelques jours du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

L'Ukraine, dont l'armée est épuisée et recule sur le front après près de trois ans d'invasion russe, et ses alliés européens craignent un éventuel désengagement américain, Donald Trump ayant déclaré à plusieurs reprises qu'il voulait mettre un terme à cette guerre rapidement.

L'objectif "principal" est "de s'assurer que l'Ukraine est dans la position la plus forte possible au cours de l'année 2025", a souligné M. Starmer devant les médias britanniques, en rendant visite à des soldats ukrainiens blessés dans un hôpital.

Les deux responsables ont discuté de la possibilité de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu, une proposition initialement avancée par le président français Emmanuel Macron.

"Il est trop tôt pour en discuter des détails", a dit M. Zelensky selon lequel un tel contingent ne pourrait constituer qu'"un segment des garanties de sécurité" pour son pays dont la configuration globale pourrait être déterminée après des pourparlers avec l'administration de Donald Trump.

- Garanties de sécurité -

"Nous n'envisageons pas de garanties de sécurité pour l'Ukraine sans les États-Unis", a souligné le président ukrainien. "Nous n'avons pas encore eu de conversation de fond sur les garanties de sécurité avec la nouvelle administration".

Keir Starmer a de son côté promis de travailler avec Kiev et les alliés pour mettre fin à la guerre et "garantir la sécurité de l'Ukraine, garantir toute paix possible et dissuader toute agression future".

Donald Trump, qui doit être investi lundi 20 janvier, a affirmé qu'il était en train de préparer une rencontre avec Vladimir Poutine pour "en finir" avec le conflit en Ukraine.

Le milliardaire républicain a clairement affiché son scepticisme sur les milliards d'aide dépensés par Washington pour soutenir Kiev face à la Russie.

Lors de son audition mercredi, Marco Rubio, le secrétaire d'Etat désigné par Donald Trump, a appelé à une "diplomatie audacieuse" des Etats-Unis pour mettre un terme à la guerre.

Le principal problème de l'Ukraine, a-t-il affirmé, n'est pas qu'elle se trouve "à court d'argent, mais plutôt qu'elle soit à court d'Ukrainiens".

Le Royaume-Uni est l'un des principaux soutiens militaires de Kiev depuis le début de la guerre. Il fournit notamment à l'armée ukrainienne des missiles Storm Shadow, utilisés par Kiev pour frapper des cibles militaires et énergétiques en sol russe, une ligne rouge pour Moscou.

Londres a promis 12,8 milliards de livres (15,2 milliards d'euros) d'aide militaire et civile à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, et a formé plus de 50.000 soldats ukrainiens sur le sol britannique, d'après des chiffres officiels.

La visite de M. Starmer à Kiev intervient alors que l'armée ukrainienne est en difficulté depuis plusieurs mois dans divers secteurs du front, face à une armée russe plus nombreuse et mieux armée.

Elle a cependant annoncé jeudi avoir capturé 27 soldats russes dans la région russe de Koursk, dont elle occupe une petite partie depuis une offensive surprise l'été dernier.

F.Gionfriddo--LDdC