Le Hamas a publié les noms des quatre prochaines otages israéliennes libérables samedi
Le Hamas a publié vendredi les noms de "quatre soldates" israéliennes devant être libérées samedi, dans le cadre d'une deuxième série d'échanges avec des prisonniers palestiniens détenus par Israël, conformément à l'accord de trêve dans la bande de Gaza.
"Dans le cadre de l'échange de prisonniers, les Brigades (Ezzedine) al-Qassam ont décidé de libérer (samedi) quatre soldates", a indiqué vendredi Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, sur Télégram.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé dans la foulée avoir reçu, via les médiateurs, une "liste d'otages" libérables sans plus de précisions.
Israël a simultanément annoncé qu'il ne se retirerait pas du sud du Liban dimanche, comme le stipulait l'accord de cessez-le-feu signé avec Beyrouth fin novembre pour mettre fin à deux mois de guerre ouverte avec le Hezbollah.
Les quatre otages, retenues à Gaza depuis le 7 octobre 2023, doivent être échangées contre un nombre inconnu de prisonniers palestiniens détenus en Israël.
"Les Brigades al-Qassam et d'autres groupes (...) libéreront les quatre prisonnières samedi" et les confieront au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a précisé une source proche du Hamas sous couvert de l'anonymat, sans précision d'heure.
La première phase de la trêve en cours, qui doit durer six semaines et a débuté dimanche, doit permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.
- Familles dans le doute -
Trois jeunes femmes ayant déjà été libérées le weekend dernier, en échange de la sortie de prison de 90 Palestiniens, il restera ensuite 26 otages libérables sur cette première phase. Les noms ont été communiqués mais sans ordre chronologique de libération.
L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 91 sont encore à Gaza, dont 34 mortes selon l'armée.
D'autres ont été annoncées mortes par le Hamas mais sans confirmation israélienne, plongeant les familles dans un doute atroce.
En représailles du 7-Octobre, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L'opération a provoqué un désastre humanitaire.
La trêve est globalement respectée depuis dimanche, hors quelques incidents. Selon l'accord, après la libération des quatre nouvelles otages, les déplacés "dans le sud de la bande de Gaza commenceront à retourner vers le nord", a précisé le responsable du Hamas. "Un comité égypto-qatari supervisera la mise en oeuvre de l'accord sur le terrain".
"L'accord devrait tenir, mais s'il ne tient pas, il y aura beaucoup de problèmes", a averti jeudi le président américain Donald Trump à des journalistes.
- Retrait israélien retardé au Liban -
A la frontière libanaise, l'autre cessez-le-feu impliquant Israël, cette fois avec le Hezbollah, tenait toujours vendredi.
Mais M. Netanyahu a fait savoir que le retrait de ses troupes du sud du Liban "se poursuivrait" au-delà des 60 jours prévus par l'accord, soit ce dimanche.
Les dispositions prévues "n'ayant pas été accomplies totalement par le Liban, le processus de retrait en étapes se poursuivra en accord avec les Etats-Unis", a indiqué son bureau.
Une des clauses stipulait que "l'armée libanaise se déploie dans le sud du Liban" et impose "le retrait du Hezbollah au-delà du (fleuve) Litani", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Estimant que ce n'est pas le cas, Israël "réalisera les objectifs de la guerre" pour permettre à ses habitants déplacés de la zone frontalière de rentrer "en sécurité".
Le président libanais, Joseph Aoun avait réclamé samedi que ce retrait israélien se fasse "dans les délais fixés". Il avait aussi dénoncé "la poursuite des violations israéliennes", déplorant "le dynamitage des maisons et la destruction des villages frontaliers".
Les autorités libanaises n'ont pas réagi dans un premier temps à l'annonce d'Israël. Dans un communiqué, le Hezbollah avait affirmé de son côté jeudi qu'un non respect de l'échéance de dimanche constituerait "une violation flagrante de l'accord et une nouvelle atteinte à la souveraineté libanaise".
- "Méthodes de guerre" en Cisjordanie -
Des centaines de Palestiniens ont quitté jeudi le vaste camp de réfugiés de cette ville du nord du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
L'ONU a dénoncé pour sa part l'usage "de méthodes de guerre" et "le recours illégal à la force létale" par Israël.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a confirmé le bilan palestinien de 12 Palestiniens tués et quelques 40 blessés, ajoutant que "la plupart d’entre eux "n'étaient apparemment pas armés".
F.Abate--LDdC