La Domenica Del Corriere - Euro-2022 de hand: France-Danemark, une "montagne" puis les demies?

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Euro-2022 de hand: France-Danemark, une "montagne" puis les demies?
Euro-2022 de hand: France-Danemark, une "montagne" puis les demies?

Euro-2022 de hand: France-Danemark, une "montagne" puis les demies?

L'équipe de France masculine de handball, relancée par sa victoire lundi sur le Monténégro, doit franchir un dernier sommet mercredi (20h30) contre son grand rival danois, déjà qualifié, afin de valider son billet pour le dernier carré de l'Euro.

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Ce dernier match du tour principal est pour Nikola Karabatic et les Bleus, "une montagne à gravir", un "quart de finale" à disputer.

Six mois après la finale des Jeux de Tokyo, où les coéquipiers de "Kara" avaient décroché leur troisième médaille d'or olympique (25-23) face à leur éternel rival scandinave (61 confrontations depuis le début des années 2000), les Bleus retrouvent le Danemark, double champion du monde en titre, invaincu dans cet Euro, et immense favori en Hongrie.

Les Danois, en grande forme et épargnés par le covid, sont déjà qualifiés pour les demi-finales, après leur écrasant succès contre les Pays-Bas lundi (35-23).

La France, de son côté, a d'abord dû reprendre confiance contre le Monténégro (36-27) après le fiasco islandais deux jours plus tôt (29-21) avant d'y penser.

Dans le meilleur des scénarios, une contre-performance de l'Islande, déjà battue par la Croatie lundi (23-22), face à ces mêmes Monténégrins (15h30) pourrait même qualifier les Bleus avant le coup d'envoi. Mais sinon il ne faudra pas perdre.

"On a déjà eu une fleur hier, pas sûr qu'on en ait une deuxième", ajoutait d'ailleurs Dika Mem en visioconférence mardi.

Et ce n'est pas la montagne danoise qui leur en fera une.

- "Mettre la France dans l'avion…" -

"On sait comme c'est compliqué de battre la France quand on arrive dans le week-end final. Donc si on peut la mettre dans l'avion maintenant, ce serait un avantage pour nous", a avoué l'arrière Henrik Mollgard lundi.

"Je pense qu'après la finale des Jeux olympiques, ils n'ont pas envie de faire de cadeau et c'est normal. Je n'espère pas quelque chose de différent de leur part", a rétorqué Nikola Karabatic, pour qui le Danemark est "l'équipe qui joue le mieux dans cette compétition".

En effet, les géants danois sont tous au rendez-vous. Troisième meilleur buteur (39 buts), le partenaire de Karabatic au Paris SG Mikkel Hansen est encore monstrueux dans cet Euro, tout comme l'arrière droit Mathias Gidsel, 22 ans et auteur d’un impressionnant 35/36 au tir depuis le début.

Côté bleu, la présence de Kentin Mahé, en isolement depuis samedi pour covid, reste incertaine, tandis que Dylan Nahi, malade mardi, va mieux. Le sélectionneur Guillaume Gille, positif vendredi dernier, espère être de retour.

- "Une finale avant l'heure" -

Reste à savoir si son homologue danois Nikolaj Jacobsen prendra le risque de faire tourner son effectif en vue de la demi-finale samedi.

"Ce que vont faire les Danois, on s'en fiche", lance franchement Valentin Porte, qui sait aussi que "leur rotation peut battre tout le monde".

Pour les arrêter, les Bleus devront donc surtout calmer leurs ardeurs offensives. Ils pourront compter sur la charnière défensive Ludovic Fabregas-Karl Konan, fantastique contre le Monténégro, alors que les deux joueurs avaient été absents contre l'Islande. L'un pour symptômes grippaux, l'autre pour covid.

"Ils sont revenus et ça a tout changé" admettait après la rencontre le gardien Wesley Pardin, qui a remarqué "plus de stabilité et plus d'assurance" en défense.

Et Karl Konan, lui, est bien conscient que les Danois "ont un palmarès énorme". "Mais franchement quand je rentre sur le terrain, je joue et je ne fais pas de +fixette+", ajoute le défenseur qui dispute son premier tournoi international en Bleu.

"Il faut être au rendez-vous de ce moment de bascule, et ça demande à chacun son meilleur handball", prévient Guillaume Gille.

Le capitaine Valentin Porte ne se tracasse pas pour son discours d'avant-match.

"Je pense que je ne serai pas le seul à prendre la parole car on sera tous remontés à bloc. Et pour le coup, je suis persuadé qu'il y aura besoin de ne rien dire". Ne rien dire, juste agir.

D.Gismondi--LDdC