La Domenica Del Corriere - Ligue 1: l'OM, dauphin aux nerfs à vif

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Ligue 1: l'OM, dauphin aux nerfs à vif
Ligue 1: l'OM, dauphin aux nerfs à vif / Photo: MIGUEL MEDINA - AFP

Ligue 1: l'OM, dauphin aux nerfs à vif

Solide deuxième du championnat et toujours convaincant sur le terrain avant d'aller à Nice dimanche, l'OM s'est beaucoup agité hors pelouse ces dernières semaines, avec de nombreuses complaintes contre l'arbitrage et une communication batailleuse.

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Dimanche après le match nul concédé à domicile contre Strasbourg (1-1), c'est ainsi tout l'OM qui est venu donner devant les micros son avis sur l'arbitrage de Bastien Dechepy, et il n'était pas positif.

Les Marseillais regrettaient l'absence de coup de sifflet sur un geste du bras du Strasbourgeois Guela Doué sur Jonathan Rowe, qui valait selon eux penalty. C'est ce que sont venus expliquer le capitaine Leonardo Balerdi, le président Pablo Longoria et Pierre-Emile Hojbjerg sur Dazn, mais aussi l'entraîneur Roberto De Zerbi en conférence de presse puis Luis Henrique et Geronimo Rulli en zone mixte.

"C’est toujours contre nous", a ainsi jugé le gardien argentin. "Dans le vestiaire, on se pose des questions", a de son côté assuré Hojbjerg. "Maintenant c'est trop, il faut dire +basta+. Il y a un moment où on ne peut plus tout accepter. C'est la même chose chaque week-end. Qu'est-ce qu'ils font à la VAR ?", a de son côté lâché Longoria. "C'est un scandale, c'est trop !", a-t-il aussi pesté.

- "Sérénité des débats" -

Forcément, ce tir de barrage n'est pas passé inaperçu et, mardi, le Conseil national de l'éthique a publié un communiqué pour "mettre en garde tous les acteurs du football, au premier rang desquels les dirigeants, contre tout propos public de nature à discréditer la fonction arbitrale".

Le même jour, l'OGC Nice a lui aussi sorti sa plume pour rappeler qu'il avait été également "lourdement pénalisé" par des faits d'arbitrage et pour espérer que "la sérénité des débats de dimanche ne soit pas emportée par cette tempête médiatique à l’égard de l’arbitrage lors des précédentes rencontres du club phocéen".

Le ping-pong verbal s'est poursuivi vendredi lors de la conférence de presse de De Zerbi. "Ils ont du temps libre à Nice... Mais nous on ne veut rien, on ne demande pas de cadeaux, donc ils peuvent être tranquilles. On demande seulement des choses justes. On pense à ce qu'on a à faire et quand on perd, on serre la main au vainqueur", a assuré le technicien italien.

S'il a pris des proportions nouvelles, l'agacement marseillais ne date en fait pas de la semaine dernière et repose sur quelques éléments. La séquence des quatre cartons rouges discutables reçus en début de saison (Cornelius contre Nice, Balerdi à Lyon, Harit face au Paris SG et Maupay contre Angers) n'a ainsi toujours pas été digérée.

- Le cas Benatia -

Depuis, l'OM s'est aussi senti privé de plusieurs penalties, comme contre Lille en Coupe de France et en L1, et a mal compris ce qu'il perçoit comme "une forme d'injustice" dans le traitement de ses dirigeants.

Longoria a ainsi déjà été sanctionné pour des propos sur l'arbitrage, comme le coordinateur sportif Aziz Mody Mogne. Medhi Benatia, directeur du football, déjà suspendu trois matches après Lyon-Marseille, a lui été exclu lors du match face à Lille et sera donc de nouveau sanctionné.

L'impression de crispation dégagée par l'OM a par ailleurs été accentuée par deux communiqués récents annonçant des plaintes à venir contre des journalistes pour des propos tenus lors de talk-shows. "On a décidé de ne rien laisser passer", a expliqué à l'AFP une source au sein de la direction du club.

Mais alors que l'OM est invaincu en L1 depuis début novembre, cette attention accordée aux coups de sifflet et à leurs conséquences ne risque-t-elle pas de parasiter les semaines de travail des Olympiens ?

"Non. Même pas les après-matches. Je réponds à vos questions et ça s'arrête là", a assuré De Zerbi vendredi. "Je ne veux pas faire la victime et je demande simplement que les choses soient faites de façon juste. On est deuxièmes et on le mérite", a-t-il tranché.

D.Gismondi--LDdC