La Domenica Del Corriere - XV de France: Fickou-Moefana, paire précieuse

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XV de France: Fickou-Moefana, paire précieuse
XV de France: Fickou-Moefana, paire précieuse / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP/Archives

XV de France: Fickou-Moefana, paire précieuse

Associés pour la première fois dans le Tournoi cette année, Gaël Fickou et Yoram Moefana ont vite retrouvé leur entente pour mener les Bleus à la victoire finale samedi contre l'Ecosse (35-16).

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Pour cette ultime sortie dans les Six nations, l'expérience du plus capé des Bleus en activité (30 ans, 94 sélections) était sans doute un des arguments forts du sélectionneur Fabien Galthié dans le match qui pouvait donner le titre au Bleu, le deuxième depuis le début de son mandat après le Grand Chelem de 2022.

Blessé au tout début de la compétition, revenu ensuite en club, Fickou dans un premier temps n'a pourtant pas bousculé la hiérarchie en équipe de France.

Contre l'Italie puis contre l'Irlande, c'est Pierre-Louis Barassi qui est resté à son poste de N.13, associé à Yoram Moefana toujours plus installé avec le XV de France (36 sélections désormais).

Mais la commotion du centre toulousain le week-end dernier contre l'Irlande a permis à Fickou de goûter de nouveau à la saveur du Tournoi, comme chaque année depuis 2013 et sa première sélection avec le XV de France.

Et alors que les Bleus montraient des signes de fébrilité en première période, ses paroles et gestes ont pu rassurer un peu ses partenaires tandis que Moefana était particulièrement actif en attaque, et a été désigné homme du match, soulignant son excellent Tournoi.

Car s'il n'a plus les cannes de ses plus jeunes années en Bleu, où il a parfois évolué à l'aile, Fickou reste un gage de stabilité en défense, notamment dans les moments cruciaux.

Et il a vite retrouvé des automatismes avec Yoram Moefana, son partenaire au centre pendant l'année qui a suivi le Mondial-2023, lui laissant volontiers les tâches les plus visibles (11 courses, 43 mètres parcourus avec le ballon et 5 défenseurs battus sur l'ensemble du match pour Moefana, contre deux courses seulement pour lui).

En première période, Fickou a lui surtout réalisé le travail défensif en étant précis (4 plaquages réussis sur 4), avant de baisser de rythme en seconde période.

- Concurrence -

Mais si Moefana a marqué deux essais, dans le sillage d'un excellent Tournoi, il le doit notamment à son binôme, qui lui a adressé deux passes décisives: sur le premier (18e), il transperce la défense et donne la balle, son partenaire poursuivant parfaitement le travail en s'allongeant pour aplatir dans l'en-but.

Sur le deuxième (62e), Fickou profite d'abord d'un excellent travail de l'intenable Bielle-Biarrey pour décaler sur un pas Moefana puis est à son soutien quand le N.12 aplatit en deux temps pour l'essai qui donne le large au Français.

Et auparavant, c'est lui qui gêne l'ouvreur écossais Finn Russell lancé dans les 22 mètres, qui rate sa chistera, permettant à Ntamack de s'en saisir, puis de lancer la fusée Bielle-Biarrey pour le troisième essai des Bleus (43e).

"Je ne calcule pas", assurait-il en février avant de repartir pour Marcoussis, interrogé sur son inhabituelle absence en Bleu. "Mais je pense qu'il faut faire étape par étape."

Entre Barassi, Moefana mais aussi Nicolas Depoortere, présent à Marcoussis lors du Tournoi mais sur aucune feuille de match, le Racingman, bientôt 31 ans, se sait en concurrence dans la perspective du Mondial-2027 en Australie.

"J'ai toujours été challengé, dans ma carrière. Avant, c'était (Rémi) Lamerat, (Wesley) Fofana et j'en passe. J'ai toujours dû me battre et je continuerai à me battre. Si un jour je n'ai plus le niveau, je rentrerai chez moi, voilà tout", assurait-il en novembre.

R.Buglione--LDdC